Ceci aurait pu etre
Une sorte de Haiku
Mais je n'y arrive...
...pas.
Haiku ecrit l'autre jour sur la porte de mon frigo. Je promets a mes legions de hordes de lecteurs de la vraie poesie pour bientot.
vendredi, décembre 14, 2007
Epigramme #3
Amis, il fait froid ici; amis, je me meurs
Dans les glaces de l'hiver et les rondeurs
De la lune.
Dans les glaces de l'hiver et les rondeurs
De la lune.
lundi, décembre 10, 2007
Nous interrompons notre programme habituel...
...pour vous annoncer que l'auteur est une loque. Il vient de manger un kilo de lasagnes décongelées en écoutant Jacques (Brel) et Leo (Ferre).
L'auteur est mort, vive l'auteur!
L'auteur est mort, vive l'auteur!
Les mânes de nos dignes morts
O toi qui m'effraies - l'effroi me prend, j'ai froid partout, je tremble, et parfois mes dents claquent, la queue entre les jambes je gémis: jérémiades de chien apeuré.
Approche tout de même, tu demandes et je veux te répondre, je veux être homme plutôt qu'étron humain fumant dans les vapeurs de l'aube, fumier comme on dit,
On m'a dit, au front, "courage heureux camarade, toi qui ne mourras pas, toi qui ne fais que passer" - et pourtant je tremblais comme une feuille: comme on effeuille une marguerite on me retira tout le mérite qui me restait.
Et cette fois-ci tu approches, soeur, et mon coeur ne bat presque plus - c'est a toi de l'étouffer
NON reste ou tu es, qu'il batte encore un peu, que je le sente battre... Je saigne de l'albâtre tellement je sue la peur.
Quel labeur que le tien, soeur, retirer la vie a de pauvres crétins impuissants crispés sur leurs dernières secondes, secoués de terreur, tristement égrillards
T'ES TROP PRÈS, soeur, laisse-moi encore un quart d'heure...
"Gare à la fin, frère" m'a-t-on dit et je n'ai pas écouté; la voilà écourtée cette fin qui était si loin encore hier!
Je veux encore un corps pour chanter, je veux encore un corps à hanter de mon âme que tu es venue amener par la main à...
Ah, maintes fois j'ai souhaité ta venue, et tu es enfin là que je voudrais que tu t'en ailles; d'autres de tes ouailles doivent t'attendre, toi et ta tendre voix.......................................................................... ...................................................................................Douce comme un coup de tonnerre, douce comme une fin de monde, et ronde comme la terre, et lisse comme la mer.
Mais tu t'approches encore; O que j'aimerais que tu t'en ailles, n'as-tu pas des hôpitaux à visiter des églises à piller des lits à vider...?
Mais tu es là enfin
Et je sens tes mains
Et ton baiser.
Poème écrit il y a quelques jours sur une feuille de révision. C'est peut-etre encore à travailler, je ne suis pas encore rodé aux versets (on ne nait pas St-John Perse, à mon grand dam...).
A dieu vat.
Approche tout de même, tu demandes et je veux te répondre, je veux être homme plutôt qu'étron humain fumant dans les vapeurs de l'aube, fumier comme on dit,
On m'a dit, au front, "courage heureux camarade, toi qui ne mourras pas, toi qui ne fais que passer" - et pourtant je tremblais comme une feuille: comme on effeuille une marguerite on me retira tout le mérite qui me restait.
Et cette fois-ci tu approches, soeur, et mon coeur ne bat presque plus - c'est a toi de l'étouffer
NON reste ou tu es, qu'il batte encore un peu, que je le sente battre... Je saigne de l'albâtre tellement je sue la peur.
Quel labeur que le tien, soeur, retirer la vie a de pauvres crétins impuissants crispés sur leurs dernières secondes, secoués de terreur, tristement égrillards
T'ES TROP PRÈS, soeur, laisse-moi encore un quart d'heure...
"Gare à la fin, frère" m'a-t-on dit et je n'ai pas écouté; la voilà écourtée cette fin qui était si loin encore hier!
Je veux encore un corps pour chanter, je veux encore un corps à hanter de mon âme que tu es venue amener par la main à...
Ah, maintes fois j'ai souhaité ta venue, et tu es enfin là que je voudrais que tu t'en ailles; d'autres de tes ouailles doivent t'attendre, toi et ta tendre voix.......................................................................... ...................................................................................Douce comme un coup de tonnerre, douce comme une fin de monde, et ronde comme la terre, et lisse comme la mer.
Mais tu t'approches encore; O que j'aimerais que tu t'en ailles, n'as-tu pas des hôpitaux à visiter des églises à piller des lits à vider...?
Mais tu es là enfin
Et je sens tes mains
Et ton baiser.
Poème écrit il y a quelques jours sur une feuille de révision. C'est peut-etre encore à travailler, je ne suis pas encore rodé aux versets (on ne nait pas St-John Perse, à mon grand dam...).
A dieu vat.
mercredi, décembre 05, 2007
Epigramme #2
Entre les tombes comme des voleurs, comme des fous, comme des phantasmes,
Entre les ombres, comme des cadavres, entre les corps, entre les chiasmes:
Camarades, nous voila chez nous.
Entre les ombres, comme des cadavres, entre les corps, entre les chiasmes:
Camarades, nous voila chez nous.
Zuma
Debout dans son marasme, la peur au ventre
Et le majeur dressé, Il savait ce qui l'attendait:
Il savait que montaient en Lui des tempêtes
Et des soleils grandioses. Debout sur les crêtes
De l'Infini, Il savait que la bouche d'ombres se tairait;
Il voulait être barde, Il ne fut que chantre.
Assis sur une falaise a boire des soleils
Et à manger des nuages, Il avait déjà oublié
Le monde et ses vils prophètes. Il se mirait
Dans des culs de bouteilles (et ça le grisait
Peut-être plus encore que les astres brouillés
Qu'elles contenaient), l'oeil infusé de vermeil.
Couché au pied de la lune, enroulé autour d'elle
Comme un serpent, Il était enfin lucide
Face aux faux feux de l'âme. Elle le baignait de ses pleurs
Mais il se consumait toujours d'amour et d'horreur
Et Ses rires étaient de plomb, et Ses larmes étaient d'acide;
Et leurs nuits étaient étranges et cruelles.
Étalé sur un sommet, les bras en croix
Et le regard bovin, il était écrasé sous le ciel,
Opprimé par les nuages. Hurlant des suppliques et des insultes,
Se tordant sur le sol dans le tumulte,
Il ravala Sa vertu, cracha Son fiel
Et, éructant, dans un spasme, Il commanda:
"Allez-y les gars, tirez si ça vous amuse...
Frères, faites donner les arquebuses!"
Et le majeur dressé, Il savait ce qui l'attendait:
Il savait que montaient en Lui des tempêtes
Et des soleils grandioses. Debout sur les crêtes
De l'Infini, Il savait que la bouche d'ombres se tairait;
Il voulait être barde, Il ne fut que chantre.
Assis sur une falaise a boire des soleils
Et à manger des nuages, Il avait déjà oublié
Le monde et ses vils prophètes. Il se mirait
Dans des culs de bouteilles (et ça le grisait
Peut-être plus encore que les astres brouillés
Qu'elles contenaient), l'oeil infusé de vermeil.
Couché au pied de la lune, enroulé autour d'elle
Comme un serpent, Il était enfin lucide
Face aux faux feux de l'âme. Elle le baignait de ses pleurs
Mais il se consumait toujours d'amour et d'horreur
Et Ses rires étaient de plomb, et Ses larmes étaient d'acide;
Et leurs nuits étaient étranges et cruelles.
Étalé sur un sommet, les bras en croix
Et le regard bovin, il était écrasé sous le ciel,
Opprimé par les nuages. Hurlant des suppliques et des insultes,
Se tordant sur le sol dans le tumulte,
Il ravala Sa vertu, cracha Son fiel
Et, éructant, dans un spasme, Il commanda:
"Allez-y les gars, tirez si ça vous amuse...
Frères, faites donner les arquebuses!"
lundi, décembre 03, 2007
Come Around Now W.B.
Standing (at the counter) acting like a POET
Inhaling freetrade glucose and serpentine dreams
I was IN CHARACTER, I did not want to blow it...
But then my mind left my skull and burst through the beams
Looking for The Ultimate Comfort, a Great Flood
Of Faith, or salvation, or just plain sunshine
Every single drop of my caffeinated blood
Yearned for something higher, would that it was mine.
It was with the eyes of the POET that I gazed
At the rape of the world, quiet and unfazed
I thought I was strong, I thought I stood tall
It was with irony and insult that I glared
At the somber morons with whom I shared
The most POETic idiocy of them all.
("I thought I was a poet, I had so much to say..." - Low)
Short and sweet, one of my nonsonnets (poetic form that enables the author to pretend that e knows about poetic codes without actually having to bother to respect the specifics of the sonnet)
Inhaling freetrade glucose and serpentine dreams
I was IN CHARACTER, I did not want to blow it...
But then my mind left my skull and burst through the beams
Looking for The Ultimate Comfort, a Great Flood
Of Faith, or salvation, or just plain sunshine
Every single drop of my caffeinated blood
Yearned for something higher, would that it was mine.
It was with the eyes of the POET that I gazed
At the rape of the world, quiet and unfazed
I thought I was strong, I thought I stood tall
It was with irony and insult that I glared
At the somber morons with whom I shared
The most POETic idiocy of them all.
("I thought I was a poet, I had so much to say..." - Low)
Short and sweet, one of my nonsonnets (poetic form that enables the author to pretend that e knows about poetic codes without actually having to bother to respect the specifics of the sonnet)
Libellés :
En la langue barbare de la perfide Albion,
Juvenilia
mardi, novembre 27, 2007
Cinématique du verre vide
Les nuits sont vertes ici ma belle
Et les seuls pales nuages peinent a éteindre tes yeux
Doux et sombres. Cachés des vents cruels,
Terrés au fond d'un bar nous sommes d'immondes gueux
Et nous sommes des rois.
Nos verres sont pleins d'or liquide
Et de mercure, nous aimons à nous en brûler la gorge.
Laisse là tes pleurs, les inquiétudes qui rident
Ton front, et viens, nous baignerons dans le malt et dans l'orge,
Nous en oublierons nos noms.
Les rues sont ivres de pluie et de lune,
Elles tournent autour de nous comme autant de rêves,
Elles n'en finissent pas. Viens ma belle, viens ma brune,
Nous y danserons jusqu'à ce que l'un de nous en crève
Et que l'autre ne soit qu'un pale oubli.
Hommage a des soirées... agitées avec ma demoiselle. Écrit dans un bar alors qu'elle était allée chercher ses bagues qu'elle avait oublie dans un autre.
Et les seuls pales nuages peinent a éteindre tes yeux
Doux et sombres. Cachés des vents cruels,
Terrés au fond d'un bar nous sommes d'immondes gueux
Et nous sommes des rois.
Nos verres sont pleins d'or liquide
Et de mercure, nous aimons à nous en brûler la gorge.
Laisse là tes pleurs, les inquiétudes qui rident
Ton front, et viens, nous baignerons dans le malt et dans l'orge,
Nous en oublierons nos noms.
Les rues sont ivres de pluie et de lune,
Elles tournent autour de nous comme autant de rêves,
Elles n'en finissent pas. Viens ma belle, viens ma brune,
Nous y danserons jusqu'à ce que l'un de nous en crève
Et que l'autre ne soit qu'un pale oubli.
Hommage a des soirées... agitées avec ma demoiselle. Écrit dans un bar alors qu'elle était allée chercher ses bagues qu'elle avait oublie dans un autre.
dimanche, novembre 25, 2007
Lunes
Dansons petit frère dansons
Car ce soir ni toi ni moi ne savons
Ou demain il se pourrait qu'on se trouve
Peut-etre nous battrons-nous pour les mamelles d'une louve
Peut-etre déclencherons nous la guerre de toutes les guerres
Peut-etre même nous obligera-t-on a la faire
Mangeons petit frère et buvons aussi
Car ce soir encore nous sommes amis
Et peut-etre demain aurons-nous oublie
Nos plaisirs nos ivresses nos rires éméchés
Peut-etre demain l'un de nous tombera-t-il
Amoureux du rire d'une fille facile
Viens dans mes bras petit frère viens
Chantons les plaisirs d'échapper au matin
Peut-etre demain nous battrons-nous
Pour cette jolie blonde qui te fait les yeux doux
Ou pour des idées ou même de l'argent
Peut-etre oublierons-nous que nous sommes du même sang
Rions petit frère et rions encore
Et que nos rires chassent la peur du dehors
Que demain si nous ne nous voyons pas
Je puisse au moins me souvenir de toi
Riant des têtes ahuries des passants
Un croissant de lune a la place des dents
Premier poeme ecrit en francais qui tienne la route , ecrit en souvenir d'une semaine passee avec mon frere a Thonon-les-bains, dans un squat.
Here's to you Filikous.
Car ce soir ni toi ni moi ne savons
Ou demain il se pourrait qu'on se trouve
Peut-etre nous battrons-nous pour les mamelles d'une louve
Peut-etre déclencherons nous la guerre de toutes les guerres
Peut-etre même nous obligera-t-on a la faire
Mangeons petit frère et buvons aussi
Car ce soir encore nous sommes amis
Et peut-etre demain aurons-nous oublie
Nos plaisirs nos ivresses nos rires éméchés
Peut-etre demain l'un de nous tombera-t-il
Amoureux du rire d'une fille facile
Viens dans mes bras petit frère viens
Chantons les plaisirs d'échapper au matin
Peut-etre demain nous battrons-nous
Pour cette jolie blonde qui te fait les yeux doux
Ou pour des idées ou même de l'argent
Peut-etre oublierons-nous que nous sommes du même sang
Rions petit frère et rions encore
Et que nos rires chassent la peur du dehors
Que demain si nous ne nous voyons pas
Je puisse au moins me souvenir de toi
Riant des têtes ahuries des passants
Un croissant de lune a la place des dents
Premier poeme ecrit en francais qui tienne la route , ecrit en souvenir d'une semaine passee avec mon frere a Thonon-les-bains, dans un squat.
Here's to you Filikous.
jeudi, novembre 22, 2007
Epigramme #1
Ravalez vos pleurs, destructeurs de souvenirs, car on ne fait plus attention a vous ici:
Il y a longtemps que vos landes ont ete desertees par l'Esprit.
Il y a longtemps que vos landes ont ete desertees par l'Esprit.
Epitaph For William Butler Yeats
Youth is in the land of poets!
The liquid mirror that he dreamed of
Is polished ruby as the sun sets
And peace comes dropping slow from dawn’s veils above.
The swans still bask in Coole Park
And under bare Bulben’s head
His passionate youth has made its mark
As have the legends it has bred
The liquid mirror that he dreamed of
Is polished ruby as the sun sets
And peace comes dropping slow from dawn’s veils above.
The swans still bask in Coole Park
And under bare Bulben’s head
His passionate youth has made its mark
As have the legends it has bred
***
Your grave is just as you wanted it
No fancy stone, no cliché phrase:
Just your words by the sun are lit.
What better way to sing your praise?
No saga no legend no myth
Has ever cast such a cold eye
On life, on death
William Butler Yeats, it is with a bow that we pass by.
Your grave is just as you wanted it
No fancy stone, no cliché phrase:
Just your words by the sun are lit.
What better way to sing your praise?
No saga no legend no myth
Has ever cast such a cold eye
On life, on death
William Butler Yeats, it is with a bow that we pass by.
A bow and a raised glass to one of my favourite poets. A poem written two years ago in Ireland, one of the rare surviving pieces of that period.
Libellés :
En la langue barbare de la perfide Albion,
Juvenilia
Feux de Joie
Je me suis éveillé puis réveillé: ivre de soleil
J’étais dans l’instant éternellement renaissant
Suspendu dans de longs et hallucinants sommeils
Qui tombaient avec moi dans le cataclysmique moment
De pure image.
Des cadavres d’écailles dorées et vertes tombèrent de mes yeux
Pour me révéler – d’ailleurs quoi? L’illumination du monde?
Les substances mobiles dans le feu du ciel? Son écroulement de bleu ?
Ou tout cela? Ou autre chose. C’était avant que je ne fonde
Dans l’herbe anthropophage.
Nous étions dans une foret, nous étions dans un désert
Et nous en étions toutes les ombres à la fois.
Je me souviens que nous étions quatre, dont une qui se perd
Dans les méandres de nos jungles, de nos oracles et dans les soies
Des robes de nos mages.
Je m’écroulai dans les herbes mouvantes et vert pomme
En hurlant des noms de morts pour les réveiller.
Mais je pris racine en eux, qui étaient sous moi et en moi comme
Des éclats des fragments des morceaux de pensées
Qui encore maintenant surnagent.
Tribute (comme disent les rockstars) a Aragon, et reference a un voyage recent a Amsterdam, ou j'ai pu experimenter un peu...
J’étais dans l’instant éternellement renaissant
Suspendu dans de longs et hallucinants sommeils
Qui tombaient avec moi dans le cataclysmique moment
De pure image.
Des cadavres d’écailles dorées et vertes tombèrent de mes yeux
Pour me révéler – d’ailleurs quoi? L’illumination du monde?
Les substances mobiles dans le feu du ciel? Son écroulement de bleu ?
Ou tout cela? Ou autre chose. C’était avant que je ne fonde
Dans l’herbe anthropophage.
Nous étions dans une foret, nous étions dans un désert
Et nous en étions toutes les ombres à la fois.
Je me souviens que nous étions quatre, dont une qui se perd
Dans les méandres de nos jungles, de nos oracles et dans les soies
Des robes de nos mages.
Je m’écroulai dans les herbes mouvantes et vert pomme
En hurlant des noms de morts pour les réveiller.
Mais je pris racine en eux, qui étaient sous moi et en moi comme
Des éclats des fragments des morceaux de pensées
Qui encore maintenant surnagent.
Tribute (comme disent les rockstars) a Aragon, et reference a un voyage recent a Amsterdam, ou j'ai pu experimenter un peu...
mardi, novembre 20, 2007
Tes yeux sont pleins de nuit
Le ciel est bleu comme du plastique
Des nuages hydrocarbures fendent l’air
Comme on fend la mer
Si on a la chance d’être né paquebot
Le ciel est bleu comme une lame
Maculé seulement de fumée de cigarettes
Qui s’échappent des bouches entrouvertes
Du bas peuple
Le ciel est bleu comme la mer
Et quand des oiseaux le traversent
On dirait des poissons ivres de vitesse
Et d’eau salée
Le ciel est bleu comme la nuit
C’est bleu la nuit et quand il pleut
Il en tombe de l’azur de l’or et du feu
Par les trous de la lune
Ce soir le ciel est d’acier
Mais ce n’est que temporaire
Bientôt la chaleur du monde viendra bleuir l’air
Et nos yeux se rempliront…
…Nos yeux se rempliront de nuit
Des nuages hydrocarbures fendent l’air
Comme on fend la mer
Si on a la chance d’être né paquebot
Le ciel est bleu comme une lame
Maculé seulement de fumée de cigarettes
Qui s’échappent des bouches entrouvertes
Du bas peuple
Le ciel est bleu comme la mer
Et quand des oiseaux le traversent
On dirait des poissons ivres de vitesse
Et d’eau salée
Le ciel est bleu comme la nuit
C’est bleu la nuit et quand il pleut
Il en tombe de l’azur de l’or et du feu
Par les trous de la lune
Ce soir le ciel est d’acier
Mais ce n’est que temporaire
Bientôt la chaleur du monde viendra bleuir l’air
Et nos yeux se rempliront…
…Nos yeux se rempliront de nuit
lundi, novembre 19, 2007
Last Stop Said The Angel
They say there is a town, just a few miles East of here
Where they eat their own babies
The chemist sells bottled crocodile tears,
Flasks of powdered toad, essence of rabies.
Between Nothing Park and Nowhere Gardens
There’s a shrink that nobody’s crazy enough to consult
Whose office is full of awaiting burdens
And who’s founded his own (suspicious) cult.
There’s a tavern where the punters are shiny green lizards
With a taste for strange places, tame catatonia and folklore
The barman’s a narcoleptic wizard
And together they drink and fuck and drink some more;
Catastrophic amounts of tea, whiskers and pain
Sift through the atmosphere’s alcohol.
It’s a beautiful picture of ugliness and rain
When they drink from their gallon-tanks of petrol.
Oh wonder of wonders, the sky is black even at night
Oh marvel and idiocy, they’ll curse it sometimes,
The pale toads of day. They may be a sight
To soothe sore eyes, but their blood is as sulfurous and heady as Time,
Though it may be human? But who gives half a shit
It’s all only a question of Death,
And Money; they bleed money - they can afford it,
They can allow the coins to drip from their breath.
In English this time, a little absurdity made in China.
J'ecris principalement en Anglais, et ce depuis plus longtemps que je n'ecris en Francais, donc va falloir vous y habituer, il y aura ici un melange.
Where they eat their own babies
The chemist sells bottled crocodile tears,
Flasks of powdered toad, essence of rabies.
Between Nothing Park and Nowhere Gardens
There’s a shrink that nobody’s crazy enough to consult
Whose office is full of awaiting burdens
And who’s founded his own (suspicious) cult.
There’s a tavern where the punters are shiny green lizards
With a taste for strange places, tame catatonia and folklore
The barman’s a narcoleptic wizard
And together they drink and fuck and drink some more;
Catastrophic amounts of tea, whiskers and pain
Sift through the atmosphere’s alcohol.
It’s a beautiful picture of ugliness and rain
When they drink from their gallon-tanks of petrol.
Oh wonder of wonders, the sky is black even at night
Oh marvel and idiocy, they’ll curse it sometimes,
The pale toads of day. They may be a sight
To soothe sore eyes, but their blood is as sulfurous and heady as Time,
Though it may be human? But who gives half a shit
It’s all only a question of Death,
And Money; they bleed money - they can afford it,
They can allow the coins to drip from their breath.
In English this time, a little absurdity made in China.
J'ecris principalement en Anglais, et ce depuis plus longtemps que je n'ecris en Francais, donc va falloir vous y habituer, il y aura ici un melange.
Libellés :
En la langue barbare de la perfide Albion,
Juvenilia
Avant que ne meure le bois vert
Le vieux était accroupi sous le figuier
Et radotait, des histoires de saintes et de Vandales.
Des gamins ivres d’ennui se cachaient de derrière le charnier
Jouaient a manger des feuilles, a fumer des pétales.
Vos yeux se perdent dans ces midis, fous de souvenir.
Vos nuits sont pleines d’érotisme atroce
Et vos rêves débordants de poussiéreux soupirs.
Vous êtes martyrs, vous êtes vieillards, vous êtes pathos.
Quant a nous, nous aspirions a mourir de joie,
Nous voulions nous perdre avant de devenir vous
Nous voulions être astronautes, nous voulions devenir rois,
Nous voulions devenir grands, mais nous voulions rester nous.
Bien sur vos pensées étaient grandes, mais nos rêveries étaient belles
Blottis au creux des montagnes, couches au pied du ciel.
Faux sonnet qui parle de jeunesse, mais Ronsard a fait mieux avant moi.
Et radotait, des histoires de saintes et de Vandales.
Des gamins ivres d’ennui se cachaient de derrière le charnier
Jouaient a manger des feuilles, a fumer des pétales.
Vos yeux se perdent dans ces midis, fous de souvenir.
Vos nuits sont pleines d’érotisme atroce
Et vos rêves débordants de poussiéreux soupirs.
Vous êtes martyrs, vous êtes vieillards, vous êtes pathos.
Quant a nous, nous aspirions a mourir de joie,
Nous voulions nous perdre avant de devenir vous
Nous voulions être astronautes, nous voulions devenir rois,
Nous voulions devenir grands, mais nous voulions rester nous.
Bien sur vos pensées étaient grandes, mais nos rêveries étaient belles
Blottis au creux des montagnes, couches au pied du ciel.
Faux sonnet qui parle de jeunesse, mais Ronsard a fait mieux avant moi.
Inscription à :
Articles (Atom)