samedi, octobre 03, 2009

Comptine

Ma mie t'es-tu promenée
Sifflotant sifflotant
Sous les branches chargées
De fleurs argentées?

As-tu entendu le vent
Siffloter siffloter
Le vent mauvais le vent méchant
Siffloter son étrange chant?

T'es-tu alors arrêtée
Sifflotant sifflotant
Croyant entendre le chant des fées?

Ma mie c'est moi que tu entends
Siffloter siffloter
L'étrange chant du vent mauvais l'étrange chant du vent méchant

Ma mie tu n'as pas rêvé
Sifflotant sifflotant
Dans le bois couleur de songe je t'ai suivie pour mieux t'aimer...

dimanche, septembre 27, 2009

Epyllion

Pleure O toi dont la tête porte (encore timidement) le laurier
Pleure les muses trop belles
fanées au soleil de tes yeux
brûlées au feu de tes mots
effeuillées par tes doigts fiévreux
Que tes larmes battent le mètre
Que tes mains qui qrqchent ta blonde chevelure
en fassent des cordes pour ta lyre.

Chante O toi dont les yeux refusent de rester fermés
Chante-les telles quelles
noircies de tes vers impétueux
noyées dans l'alcool de tes sanglots
abandonnées à ton toucher amoureux
Que tes mots à chaque lettre
Les dénudent un peu plus Qu'on les voie impures
putains dont le corps est ta partition.

Dis O toi dont les oreilles se tendent pour happer le monde
Dis l'étrange nom de chacune
ensanglantées de runes
pendues à la corde de ta douleur
ivres du nectar de ta jeunesse
Que comme mûrs ils tombent de ta bouche
Qu'ils tachent le pauvre tapis de ta chambre
et que ces taches soient tes trophées.

Rêve O toi dont la vois coule de ta gorge comme une onde
Rêves les visages qui furent tes lunes
creusés au burin de ta plume
blêmes à la lanterne de ta rancoeur
Effacés par la gomme de ton ivresse
Que leurs dents soient comme des touches
Que tu puisses y jouer des sérénades sauvages et tendres
au tempo lent des marches funèbres.

De Nouveaux Parnasses II (le retour!)

On les a vus, rêvant au Grand Soir
Titubant à la sortie des bars
Errant dans l'aube glauque des rues de Paris
De Londres de Madrid ou d'Amsterdam
Traquant le prochain verre, guettant la prochaine femme
Sans se soucier de portefeuilles, de flics ou de maris:
Les Poëtes!

On les a accusés de toucher à l'Infini
De le souiller de leurs gros doigts de leurs petits cris
Prosternés devant des ivrognes et des putains
Discutant des bienfaits du thé du fascisme du viol
Un oeil sur le trottoir dans l'espoir d'une flaque d'alcool
Buveurs de vinaigre à quatre heures du matin:
Les Poëtes!

Quand à la brune ils sortent de chez eux
On voit sous leurs chapeaux luire leurs yeux
Come des gouttes de sang ou de vin de messe
Suant l'opium frelaté coupé à la graisse de canard
Leurs lèvres encombrées déjà de vers bâtards
Où il est rarement question d'autre chose que de fesse:
Les Poëtes!

Chante, lyre, la douleur d'Orphée
Qui mourut massacré au nom de la Beauté
Et chante les rires de Bacchus et d'Hadès
Qui voient d'un bon oeil ces mignards énergumènes
Vengeurs de Lucifer (qu'ils croient!) et amants de Melpomène
Dont l'amour est la folie et le vin la sagesse:
Les Poëtes!


Ecrit pour le Sieur Synoid, à l'occasion de son jubilé. Si vous reconnaissez des gens, c'est que vous fréquentez des fréquentations peu fréquentables.

Tourism Board Blues

Tumbleweed!
Where there is no right side to the tracks
Where brides wear rags and beggars wear white
And they're all made up like clowns
It's a fucking freakshow, this town.

The streets here bleed
A steady flow of lowlives and sadsacks
And never a day goes by without a halfhearted fight
Or murder theft rape arson
And zho's going to stop them?

The judges are all drunk
And the sheriff's asleep, dreaming of a haven
Where there are no laws to break or uphold.
The ghosts of dead soldiers haunt the saloon
Drinking the milk of the moon.

There's a preacher-punk
Stands on a soapbox, says we'll all go to Heaven
Because there is a Heaven - at least that's what we're told -
"Where the angels leave tracks in the clouds and smoke:
Cigarettes don't kill you up there, folks!".

And the streets speak.
Word on the street is, there is a war on
That's being fought with harps and firehoses.
Word on the street is, they've got us by the balls
And they won't let go till the fat lady falls.

There's a circus freak
(Most people think he's a bit of a moron)
Who lives off nothing but sunshine and roses
In the evil dusk he dances and sings
Like a loose plastic bag or a mad English King.

Welcome O stranger to Tumbleweed!
Where dreamers come to die and the dead come to feed...


I wrote a first version of this poem over a year ago. THen a second, then a third. It has been a sonnet, a blank-verse freeform, a prose poem and a dramatic monologue. I think this is the final version.

The Reeling Wheeling Constellation


(for the dead)

It is nigh the broken-glass dawn
With its charade of dew and birds
Already its cool wet tongue
Licks my toes like a dog's

I arise from a bed of mud
Drunk still and floating
Several inches above the ground
And I hit my head on the sky

I have dreamt this place, I think
With its watercolour trees
That stretch their limbs across the world
Like drunk wallpaper
or dead dancers

There is sky falling through the branches
In a raid of silent divebombers
And the heady scented poppies
Are the ever-loving bombs

I have tried to hit the ground running
Sunk as I was and legless
I have felt twinges of yearning
Between the sweet blows of the sunshine

They condemn me these rays of gold
That tear at the fluff of the clouds
And etch their anger at the back of my eyes
To bliss atrocious
or razorblade tenderness
I have felt the love of the murdered for the blade.





Summer 2004 - woke up in the forest, hungover for the first time in my life.

lundi, mai 04, 2009

Serment du Fou

Dans la nuit dans le froid dans les feux de forêt
J'étais lui j'étais toi j'étais eux (c'est pas vrai
Mais c'est joli à dire quand même
Et puis c'est folie de n'être que soi-même)

J'ai pleuré des chimères dans le silence des fées
Effleuré des mystères dans la danse des marées
(Comprenez que je me suis cru mystique
Condamné que je suis à l'heuristique)

Et Ô ma mère! je ne sais pas trop à quelle
Divine Lumière je naissais, mais en elle
J'ai cru, fifres fanfare et farandole
J'AI CRU! (Qu'on m'ôte donc cette camisole!)

Toi! ami, amie, passant devant ma cage
Sans fuir, sans frémir, sans détourner le visage
Toi! qui m'a vu au sommet de ma gloire
Toi! qui a su, quand il le fallait, choir,

Viens! dormir avec moi dans les lits des rivières
Viens! dormir dans tes bras est comme une prière
(Tu m'as vu, dans la nuit de ma cellule,
Dansant; dis, abeille, dis, libellule,

Tu ne m'as pas cru fou, toi?) ...et tu pars
Du pas si sûr, si doux, des femmes/filles/phares
Et je ne puis te rappeler, soeur, frère,
Déjà tu fuis vers ton palais de verre...

Mais Toi! qui m'as vu errer dans les ruelles
Comme un roi qui, déchu, rêve encore a sa belle
Que tu sois reine ou putain, viens donc dans mes bras
Je jure de n'aimer plus que toi.



La ponctuation est a revoir, et sera donc modifiee dans les jours qui viennent.
A part ca, je n'ai absolument aucun commentaire a faire.




(ah si, tiens. aujourd'hui est le 357eme anniversaire de Kangxi, empereur de Chine contemporain de Louis XIV.)

samedi, avril 04, 2009

Foris

Il pleut de l'étrange dans les forêts obscures
Ça recouvre la voûte des arbres de striures
D'or et d'argent. A travers les coupes sombres, 
A cloche-pied, à quatre pattes, dans l'ombre,
tu es venue.

Ombre entre les ombres, silencieusement
Tu m'as mis à l'abri des injures du vent
et du chant de la pluie. O toi! mon coeur est pris
Entre tes doux bras, entre les draps de ton lit
de feuilles mortes.

Dansant entre les branches des arbres à corbeaux
Dans le bruissement des ailes des escarbots,,
Sous la voilure soupirante des arbres
Sous un ciel de jais, une lune de marbre
tu es venue.

Tes pas sourdent comme les battements de coeur
De la forêt . Tu t'étends et te tords, à fleur
De cime, me tentant, te tenant à l'orée
De mon coeur, par-delà le tapis mordoré
des feuilles mortes.



Du Francois!
Tremblez, marauds, Mark Tapley est de retour!

mardi, mars 31, 2009

Południowy krzyż

They have walked many a lonely mile
to reach the edge of the forest
They have crossed frozen oceans and danced
in plains of swaying gold

They walked in a single file
without stopping once to rest
They swaggered and they strutted and they pranced
and watched the skt above unfold

They have penetrated the still shadows
stretched across the trees
They have broken the fragile threads of light
that hang through the branches from the sky

They entered amidst the timid throes
Of the things that live beneath the canopies
They trod the carpet of black and white
and they lay on the ground and sighed:

"THIS IS THE END OF THE ROAD"




The title is in Polish, but I might have got the declination wrong. It is the name of an oak in
Białowieża forest shaped like a 120 ft high cross, that used to be a place of pilgrimage. I'm not entirely sure yet about this poem - you be the judges.

Hills like Veils

I tried to write a poem
about the city of Rome
and all I could come up with was this:

City of flickering lights
And old stones
Millions have tried to write
About Rome

City of romantic love
And museums
A million poets have dreamed of
A million poems

Why will you not yield
To the rage
Of the pen upon the field
Of the page?

Are you too grand, too old
Or too mighty?
Do you not like to be told
Of your own beauty?

You have baffled me
I admit
As you have before me
Much sharper wits.


Poem written in Rome, on February the 27th.
You may have noticed from the previous poe and this one that I am opening up to new influences, less solemn and less passionate. Don't get used to it.

Broken Things

We have journeyed many years
Swum through laughter and through tears
It has taken many an ended row
To be where we are now.

Even now that we've come to this place
The light of love still graces your face
In the wrinkled shadows your eyes
still shine a bit -
Your left eye laughs and your right eye cries.

Something dripping catches my ear
It may be the tap and it ay be a tear
hitting the carpet.
But we're a happy couple with a house, a dog, a Rover
so I keep reading
the fucking newspaper
Warm and safe in the comfort of the sofa.

We have come a long way together
and it's not enough
I think, as we sit opposite each other
and chew.
We have seen long sumer days
or at least
between rainstorms
Through the quiet English haze
we have glimpsed them.

We have come to that point, we say
with affection
Where we can sit together all day
in silence
but not boredom
Because we know each other so well
and feel
so comfortable
That there is no such thing as a dry spell
in th lush garden
of our love.

I sit and sip and feel the caffeine
after dinner
As you clear and wash up and tidy and clean
gracefully
like it's no chore.
There's a smell from the kitchen of something sad
so I light a fag
and inhale
And think of all the good times we have had.
I chuckle
as I look from the television
to the garden
complete with shed and lawnmower.


...and I hear something drip again.




Du nouveau en Anglais et bientot du nouveau en Francais!
(j'entends deja les hourras...)
Je sais, vous n'osiez plus l'esperer...