jeudi, novembre 22, 2007

Feux de Joie

Je me suis éveillé puis réveillé: ivre de soleil
J’étais dans l’instant éternellement renaissant
Suspendu dans de longs et hallucinants sommeils
Qui tombaient avec moi dans le cataclysmique moment
De pure image.

Des cadavres d’écailles dorées et vertes tombèrent de mes yeux
Pour me révéler – d’ailleurs quoi? L’illumination du monde?
Les substances mobiles dans le feu du ciel? Son écroulement de bleu ?
Ou tout cela? Ou autre chose. C’était avant que je ne fonde
Dans l’herbe anthropophage.

Nous étions dans une foret, nous étions dans un désert
Et nous en étions toutes les ombres à la fois.
Je me souviens que nous étions quatre, dont une qui se perd
Dans les méandres de nos jungles, de nos oracles et dans les soies
Des robes de nos mages.

Je m’écroulai dans les herbes mouvantes et vert pomme
En hurlant des noms de morts pour les réveiller.
Mais je pris racine en eux, qui étaient sous moi et en moi comme
Des éclats des fragments des morceaux de pensées
Qui encore maintenant surnagent.

Tribute (comme disent les rockstars) a Aragon, et reference a un voyage recent a Amsterdam, ou j'ai pu experimenter un peu...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Parfois deux ou trois mots dégagent une puissance...
"Je me suis eveillé puis reveillé" GREAT !