dimanche, mai 16, 2010

Loth


Gn 19 1-8

Vous êtes immenses et vous me faites peur
Vos cheveux sont du blé vos yeux sont des fleurs
Vos parures sont tissées de fil de rêve
O sycomores dont l'Eternel est la sève
Entrez
On me dit qu'une foule vient vous chercher
Ils ne vous trouveront pas je vais vous cacher
Je ne laisserai pas de tels impies
Défiler mes hôtes tant bénis

On les entend déjà qui hurlent dehors
Mais je jure que je préférerais la mort
A un tel sacrilège sous mon toit
Je vous le répète ils ne vous auront pas

O Sodomites prenez donc mes filles
Bien qu'elles soient plus moins nubiles
Elles sont encore tout à fait vierges
Et ce serait la moins infâme sacrilège

Tiens, prends-en une, et toi aussi, qui n'a qu'un oeil
Je vous permets de les trousser a même mon seuil
Commettez avec elle tout ce qui vous passe par la tête
Mais ne touchez pas a mes hôtes célestes.

samedi, mai 01, 2010

Hereafter

There will be
sunsets at all hours
and dawns on command
the heady scent of moonflowers
There will be songsanddancesandlaughter and
but dreamlessness

There will be
clouds to tread on
and rainbowcoloured sands
the moon to rest your feet on
There will be beautyandwisdomandpeace and
but dreamlessness

There will be
the milky way for a bed
and constellations for nightstands
aurora borealis but a pillow for your head
There will be sunshineandrosesandgoodwine and
but dreamlessness

There will be
leftovers for the dog
and sighs of satisfaction
blankets of autumn fog
There will be picnicsanddaysatthebeachandwalksintheforest and
but dreamlessness

If I do get a place in Heaven
I ask but to be given
the gentle cloak of night
for needles shards of starlight
and enough thread to weave a dream

Songecreux

Songecreux allait sous la glycine sauvage
Qui pousse au fronton des nuages
Dans ses yeux encor bleus
se reflétait la nuit
Qui comme un vin capiteux
Se diffusait en lui

Il rêvait à des mondes chimériques
Peuplé de tout un bestiaire magique
Et d'esprits malicieux
Et de déesses opalines
C'est à cela que rêvait Songecreux
En allant sous la glycine

Dans la pénombre vespérale
Il marchait d'un pas machinal
Et ses yeux voyaient sans voir
Des profondeurs sans fond
Creuser la langueur du soir
Au rythme de symphonies sans son

Rêve donc Songecreux tes rêves inutiles
Effleure le fond de l'éther hume les gaz volatiles
Laisse les pieds de ton âme t'emmener
Où jamais tes pieds ne t'emmèneront
Laisse ton génie familier
Te montrer ce qui n'a pas de nom