dimanche, mars 02, 2008

L’Enfer très lentement (chanson alcoolique)

De vagues ennuis mêlés d’étranges sommeils;
Des yeux terribles comme de brûlants soleils;
Que d’immense, que de beau, que de sublime,
Que de légendes trouvées au fond d’une bouteille!

Nous fûmes rois, nous fûmes dieux, nous fûmes, quoi!
Autour d’un verre parfois le soir à l’ombre de Moi,
Qui saoul comme un héros antique et victorieux
Rendais hommage à mes ennemis par un bourrage de foie.

Ah ! Que n’avons-nous vu à la lumière d’une goutte!
Combien de fois une gorgée nous a-t-elle aides sur la route!
Des caravanes entières d’ivrognes et de buveurs
Ont cent fois fait le tour du monde, sans doute!


…Et pourtant nous nous morfondons au fond d’un bar;
Nos frères sont accoudés au zinc, collés au comptoir…
La poésie on le sait nage dans les spiritueux
Mais alors que certains littératurent d’autres ne font que boire…

Ivrognes levez-vous ! (Ou au moins levez le coude…)
Je sais vos têtes pleines d’alcool et de foudre,
Je vos sais lucides, je sais vos yeux incandescents:
Le verre au poing, l’âme à la main nous mettrons le feu aux poudres!


Comment ca "brute avinée"? Qui ose? Serai-je obligé de demander raison?

2 commentaires:

Gabriel ROUSSEAU a dit…

Excellent ! Surtout le second vers.

Alexandre Hoyos a dit…

Ce thème te va si bien...