mercredi, mars 19, 2008

Le Purgatoire sans hâte (chanson apathique)

Le soleil ne brille plus au fond de nos yeux ternes
D'étranges lueurs pâlissent sous nos masques
Livides et hagards, les paupières en berne
Nous ne sommes plus que des gueux fantasques,

Des silhouettes hâves se découpant sur l’horizon.

Souriant encore a demi (ou un peu moins)
De nos dents trop blanches dans le jour faiblard
Nous espérons encore un peut-être lendemain
Ou un soupçon de soleil dans le ciel blafard,

Un ciel-linceul plus gris que de raison.

Le deuil de la lune se fait sans larmes
Mais sans sourires non plus. Des nuages pâlots
Qui n’ont rien d’autre à faire désarment
Les rares rayons qui osent se lever si tôt,

Comme des lames brisées qui ne sont plus de saison.

Pas l’ombre d’un bout de point d’exclamation
Ni l’éclat soudain d’un rire tonitruant
Le nez au ciel, nous cherchons en vain la flambante chanson
Des étoiles, d’un regard impatient

Un jardin aussi chiant c’est pire qu’une prison.




Et voila le dernier volet du triptyque.
Pas de reponses a propos des poemes en anglais. Je vais en poster un ou deux de recents a tout hasard, un de ces jours.

3 commentaires:

Alexandre Hoyos a dit…

"Purgatoire sans hâte" sonne mieux que "purgatoire moyen vite" ...

K. a dit…

oui, anglais.

K. a dit…

(ah oui, bon poème, par ailleurs, mais comme tu n'aimes pas Proust, je ne te respecte plus)