mercredi, mars 31, 2010

The Slow Waves

O let me sleep
Let my mind wade in the shallows of the dreamtide
Let it utter wonders before me
Give me a lion to tame and a unicorn to ride
And a number of skies no matter how stormy
That I may go where there be dragons


Let me sleep
Let me bridge the chasm of night
With bright-eyed wonder
Let me pull down the veil of sight
That I may tear it asunder
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let me lie in the shade of the colourful trees
Let me listen to their whispered songs
Show me the things the blind man sees
Teach me the mute's secret tongue
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let me shake the boughs of chance
Let me reap the stories that drop
Let me dance a tender dance
With a raindrop
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let me use a poppy's petal as a sail
That I might glide upon the still oceans
of heaven Let me walk the unclear trail
Let me drink the troubled potion
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let the curtain of my eyelids
Fall before the stage of the world
That I may see the sylphids
That I may touch their moonlit curls
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let my breath sing of glorious three-faced ghosts
In the loneliness of my bed
Let me walk the muddied coast
Of the sea inside my head
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let me catch a glimpse of Jovedimarmoreon
Through a static haze
One-eyed-three-legged-woman-headed saurian
That exists only on Thursdays
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let Morpheus most merciful take me in his arms
He the butterfly-winged drunken magician
Let him tell me of spells and curses and charms
Let him grant me hallucination
That I may go where there be dragons

samedi, mars 27, 2010

Les Manes de nos Dignes Morts 2.0

Meme exercice:

Jeux de Foie

Experience:

J'ai tente de modifier la mise en page de Feux de Joie.
Puisque je n'arrive pas a reproduire mes mises en page plus esoteriques sur le blaugue directement:

Hardcore

Black Mariah Number One
Blotting out the burnt-out sun
Cackling Fakir on the roof
Spikes and swords and tiger's tooth
Fits of laughter in the middle of the street
Raw gums and bleeding feet
Shoot the bombs before they hit the ground
Get your stray bullets at the lost and found

Flaming hair in the Summer Twilight
Fresh air orgasm at the End of the Night
Break the heart before it beats again
Drown the pieces in acid rain

Art de la Fugue

Il faut attendre que tout soit calme
que la lune soit levée et le chien endormi
Et alors dans la trame
de la nuit a pas de fourmi
il faut y aller

Cela se fait au rythme des pas sur la route
Et du souffle délicat
du vent d'août
entre les doigts.

Cela se fait sans gloire
dans la pénible délicatesse du petit jour
en compagnie d'un café trop noir
et d'une lettre d'amour

Cela se fait avec une peur bleue
tapie au fond du ventre comme un loup acculé
avec la cigarette au coin des lèvres qui tremble un peu
et le coeur brûlé

Cela se fait sans colère
dans le baume du matin
en évitant les fondrières
et les terriers de lapin

Cela se fait sans se hâter
après tout il n'y a pas le feu
Cela se marie très bien avec une tranche de pâté
une entrecôte et du fromage bleu

Cela se fait sans traîner
On ne traîne pas quand on part pour de bon
Et puis sans se gêner
car enfin cela se fait avec passion

Cela se fait avec amour
sous le soleil aveugle de l'après-midi
Après tout on ne fait pas ça tous les jours
ni pour n'importe qui

Cela se fait dans la lumière du crépuscule
dans les sombres ruelles
d'une une ville inconnue
Dans l'odeur d'une chambre d'hôtel

Cela se fait en silence
quand tout redevient calme
et cela se termine par un tout petit pas de danse
ou une toute petite gamme.

Encore un poesme francois. Decidement je vous gate.

mercredi, mars 17, 2010

Il arrive que je rêve a tes yeux (ritournelle)

EDIT
La mise en page voulue se trouve ici:

Imaginary Parts of 'Z' / The Bellyscratch Whores

It’s so silent in the deserts of the mind
It’s so bloody cold out here.
The bleak white sun wounds the air
And bleeds rather than shines.

He’s so tired he can feel himself think;
And he’s been sitting here since God-knows-when,
It may have been a year, it may have been ten;
His hair is turning white; your eyes are turning pink
Unless I’m seeing things:
It’s easy to hallucinate
When all you have left are your eyes and your fate,
And one of them burns, and the other one stings.

Gathered here we are all bereaved
And cynical about it – some of the time.
We are starved for Literature and thirsty for Rhyme
But all we ever do about it is feel grieved
Or listen to midnight sighs, or both, or neither.
Thirsty as we are at the bottom of the well,
Vulnerable as we are beneath our shells,
Cold as we are at the bottom of the seether –
It’s all in our hearts, it’s all in our heads:
The world is full of love when the world is full of fear.
There are those who’ve never laughed and those who never shed a tear,
But they’re all the same to us, we’ve torn our brains to shreds.

We seek solace in the forgiveness of Time,
And therefore repeat, neverending, into its silken ear –
It’s so bloody cold out here,
It’s so silent in the deserts of the mind.

I find this a bit rambling and confused, but it is a worthy introduction to the Juvenilia, both in that sense, and in that it centers on some very common themes for me at the time. These themes were: blank page syndrome, and a generally bad opinion of so-called "literary" people. I never got round to choosing the most appropriate title, as each refers to a different theme in the poem. So I just left both.

Au fond de l'inconnu pour trouver du recyclable

J'interromps le programme habituel (par ailleurs de moins en moins régulier, je m'en excuse), pour expliquer les entrées a venir qui seront publiées, sous le label "juvenilia". Ces poèmes (tous en anglais, "Lunes" étant mon premier vrai poesme françois) datent d'avant la création de ce blaugue et étaient confines jusqu'à maintenant a un bout perdu de l'Entretoile, poemhunter.org (bon site par ailleurs). Ils ont été écrits entre 2004 et 2007, a Versailles, en Irlande, et a Pékin pour la plupart. Certains ont été utilise comme paroles lorsque je me prenais pour une rockstar, d'autres sont inchantables.
Quoiqu'il en soit, ces poèmes, de qualité variable, sont une partie importante de ce que je suis de plus en plus tente d'appeler mon oeuvre.

Change of pace O my two readers. The next few posts, under the label "juvenilia" are poems I wrote as a teenager in France, Ireland and Beijing (2004-2007). They are the beginning stages of my poetic work (which is by no means finished), and should be read with the indulgence aforded a 15 to 18 year-old. Some of them were used as lyrics when I was the raspy long-haired lead singer in a rock'n'roll band in high school. Others proved unsingable.
I have also put in this category some of my earlier English-language posts - Last Stop Said the Angel, the Crimson City of the North, etc. as they conform to the time period.

You be the judges.

Amour, gloire et beaute and may the Force be with you,
MT(esq)*

vendredi, février 19, 2010

En Chasse

Vers la montagne embrumee d'or
Vient chevauchant, droit et fier,
Un chevalier portant la mort
A la ceinture. Vetu de fer
Et de vermeil et de bouts de meteores
La main ferme, l'oeil severe
Il cherche cherche cherche encore
Le terrible dragon, son adversaire.

Mais ou est-il? Et que fait-il?
Et se peut-il qu'il ait fui?
Se pourrait-il qu'il se defile?
Ses dents se serrent, son regard luit,
Et au bout de son bras viril
Tremble impatient son glaive brandi
Il ne pensait pas si difficile
De se trouver un ennemi.

Mais quand il le trouvera,
Cet accident de la nature,
Son ventre il lui ouvrira!
A ce couard! A cette raclure!
Et ce faisant il rira!
Notre heros au regard si dur,
Et le monstre mort il le laissera
Aux charognards! en pature!

Dans la montagne embrumeee d'or
Parmi les bouleaux pales et freles
Le dragon amoureux dort
Et reve reve reve a sa belle...



Ca faisait longtemps hein?...

samedi, octobre 03, 2009

Comptine

Ma mie t'es-tu promenée
Sifflotant sifflotant
Sous les branches chargées
De fleurs argentées?

As-tu entendu le vent
Siffloter siffloter
Le vent mauvais le vent méchant
Siffloter son étrange chant?

T'es-tu alors arrêtée
Sifflotant sifflotant
Croyant entendre le chant des fées?

Ma mie c'est moi que tu entends
Siffloter siffloter
L'étrange chant du vent mauvais l'étrange chant du vent méchant

Ma mie tu n'as pas rêvé
Sifflotant sifflotant
Dans le bois couleur de songe je t'ai suivie pour mieux t'aimer...

dimanche, septembre 27, 2009

Epyllion

Pleure O toi dont la tête porte (encore timidement) le laurier
Pleure les muses trop belles
fanées au soleil de tes yeux
brûlées au feu de tes mots
effeuillées par tes doigts fiévreux
Que tes larmes battent le mètre
Que tes mains qui qrqchent ta blonde chevelure
en fassent des cordes pour ta lyre.

Chante O toi dont les yeux refusent de rester fermés
Chante-les telles quelles
noircies de tes vers impétueux
noyées dans l'alcool de tes sanglots
abandonnées à ton toucher amoureux
Que tes mots à chaque lettre
Les dénudent un peu plus Qu'on les voie impures
putains dont le corps est ta partition.

Dis O toi dont les oreilles se tendent pour happer le monde
Dis l'étrange nom de chacune
ensanglantées de runes
pendues à la corde de ta douleur
ivres du nectar de ta jeunesse
Que comme mûrs ils tombent de ta bouche
Qu'ils tachent le pauvre tapis de ta chambre
et que ces taches soient tes trophées.

Rêve O toi dont la vois coule de ta gorge comme une onde
Rêves les visages qui furent tes lunes
creusés au burin de ta plume
blêmes à la lanterne de ta rancoeur
Effacés par la gomme de ton ivresse
Que leurs dents soient comme des touches
Que tu puisses y jouer des sérénades sauvages et tendres
au tempo lent des marches funèbres.

De Nouveaux Parnasses II (le retour!)

On les a vus, rêvant au Grand Soir
Titubant à la sortie des bars
Errant dans l'aube glauque des rues de Paris
De Londres de Madrid ou d'Amsterdam
Traquant le prochain verre, guettant la prochaine femme
Sans se soucier de portefeuilles, de flics ou de maris:
Les Poëtes!

On les a accusés de toucher à l'Infini
De le souiller de leurs gros doigts de leurs petits cris
Prosternés devant des ivrognes et des putains
Discutant des bienfaits du thé du fascisme du viol
Un oeil sur le trottoir dans l'espoir d'une flaque d'alcool
Buveurs de vinaigre à quatre heures du matin:
Les Poëtes!

Quand à la brune ils sortent de chez eux
On voit sous leurs chapeaux luire leurs yeux
Come des gouttes de sang ou de vin de messe
Suant l'opium frelaté coupé à la graisse de canard
Leurs lèvres encombrées déjà de vers bâtards
Où il est rarement question d'autre chose que de fesse:
Les Poëtes!

Chante, lyre, la douleur d'Orphée
Qui mourut massacré au nom de la Beauté
Et chante les rires de Bacchus et d'Hadès
Qui voient d'un bon oeil ces mignards énergumènes
Vengeurs de Lucifer (qu'ils croient!) et amants de Melpomène
Dont l'amour est la folie et le vin la sagesse:
Les Poëtes!


Ecrit pour le Sieur Synoid, à l'occasion de son jubilé. Si vous reconnaissez des gens, c'est que vous fréquentez des fréquentations peu fréquentables.

Tourism Board Blues

Tumbleweed!
Where there is no right side to the tracks
Where brides wear rags and beggars wear white
And they're all made up like clowns
It's a fucking freakshow, this town.

The streets here bleed
A steady flow of lowlives and sadsacks
And never a day goes by without a halfhearted fight
Or murder theft rape arson
And zho's going to stop them?

The judges are all drunk
And the sheriff's asleep, dreaming of a haven
Where there are no laws to break or uphold.
The ghosts of dead soldiers haunt the saloon
Drinking the milk of the moon.

There's a preacher-punk
Stands on a soapbox, says we'll all go to Heaven
Because there is a Heaven - at least that's what we're told -
"Where the angels leave tracks in the clouds and smoke:
Cigarettes don't kill you up there, folks!".

And the streets speak.
Word on the street is, there is a war on
That's being fought with harps and firehoses.
Word on the street is, they've got us by the balls
And they won't let go till the fat lady falls.

There's a circus freak
(Most people think he's a bit of a moron)
Who lives off nothing but sunshine and roses
In the evil dusk he dances and sings
Like a loose plastic bag or a mad English King.

Welcome O stranger to Tumbleweed!
Where dreamers come to die and the dead come to feed...


I wrote a first version of this poem over a year ago. THen a second, then a third. It has been a sonnet, a blank-verse freeform, a prose poem and a dramatic monologue. I think this is the final version.