dimanche, juin 01, 2008

Il y a des déchirures dans le rideau de l’ivresse

D’ici je pourrais presque toucher le ciel
J’en goûte presque l’azur mêlé de miel;
Son écho de pourpre et de rose, d’immensités
Lointaines et exotiques, d’antiques cités
Marines.

D’ici je ne vois presque plus la terre
Mais mes narines brûlent encore d’or et de poussière
Volés a des tombeaux de troubadours;
Il me manque presque, son toucher de velours
Et de feu.

D’ici je peux voir les presque-chimères
Aux yeux obscurs, aux gueules fières
Qui hantent les profondeurs d’albâtre
Des nuages; je sens leurs ailes battre
L’éther.

D’ici je me vois divin, vapeur d’aurore,
Ange aux cheveux fleuris, a la barbe d’or;
Et puis bête magnifique, aux yeux tristes
Alourdis par des paupières de schiste
Et de marbre.

D’ici la rue se tord comme un ver
Aux reflets d’argent et d’hiver
Et de sang; elle semble si loin
Que je me sentirais presque bien
De sauter.


Par ailleurs, c'est l'anniversaire de ma mere aujourd'hui.
Panne d'inspiration quant a un commentaire pertinent, donc que la nuit vous soit douce.

3 commentaires:

Alexandre Hoyos a dit…

bon anniversaire maman de Donald

K. a dit…

Tu es aussi niais et charmant que les Romantiques.




(ça n'en a pas l'air, mais ceci est un commentaire très positif; ton poème m'a fait sourire, et c'est beaucoup - beau poème, mec.)

Anonyme a dit…

spécial dédicace aux presque-chimères !

Noam