dimanche, février 10, 2008

La rate de Paris

Des hauteurs de Montrouge a la butte Montmartre:
Paris! Paris immense et urbain etron
Paris tu m'etouffes comme une chape de plomb
Paris manege de carnaval tu tournes tournes tournes en rond
Paris tu pues les fantomes de Nostradamus et de Sartre.

Paris est fier d'etre medieval et heureux d'etre haussmannien:
Paris a oublie qu'il etait batard
Paris se masturbe en se carressant les boulevards
Paris se leve tot Pigalle se couche tard
Paris est une pute qui cache ses seins.

Paris tu es un immense parking a ciel ouvert
Qui pullule qui pue l'huile de moteur,
La mort la cigarette et la sueur
Paris est plein de l'odeur du sang et de la peur
Paris ne s'use que si l'on s'en sert

Paris couvert de merde, noye dans la vase,
"Paris libere" peut-etre mais pas des Parigots
Du Marais, le plus infame de tous les marigots
A Saint-Germain-des-Pres peuple de saligauds
Le Parisien se masturbe plus souvent qu'il ne se rase

Paris tu m'embetes Paris tu m'ennuies
Paris fosse aux lions Paris puant cloaque
Tu m'agresses tu m'offenses tu m'arnaques
Tu te roules dans la boue de Baudelaire et de Balzac
Paris Ville de Lumiere couverte de suie...

Et voila. Un poeme en un mois, et pas vraiment le plus recherche de tous d'ailleurs. Enfin, c'est un "cri de coeur" comme disait Yeats en mauvais Francois.
Inspire par des lectures recentes, notamment ma redecouverte de Balzac.

3 commentaires:

Alexandre Hoyos a dit…

très fort

Gabriel ROUSSEAU a dit…

Hm... Il est bon celui la ! En fait, je le mettrais bien en musique, le seul problème c'est que mes deux dernières escapades parisiennes ne m'incitent pas à dire du mal de Paris (faut dire que la lumière est belle a st Michel) ;-)

PS : Mes poèmes sont bleus (comme la mer?) ce n'est pas la couleur que je leur attribuerait. Mais a y réfléchir, ceux que j'aime ne le sont pas : peut être s'agit-il d'un indicateur?

Noam a dit…

Attention le retour de la menace de Norkhat sur ton blog

je déclare par la présente que j'ai bien ri !