Il est dans tes yeux, O déesse multiforme
Des paysages vides et des géographies insolubles
Les froides forêts s’y reflètent et y dorment
Peuplées qu’elles sont de djinns et de succubes
Il est des immensités écaillées d’horrible
Des étendues d’or aux relents de marées
Des champs de mercure aux échos impossibles
Des zézaiements égayant l’effroi des forêts
Tes yeux sont des îlots de vide entre les mers
Des fragments de couleur dans le gris du monde
Des lambeaux de lumière, des appels d’air
Ils balaient la nuit comme des phares ou des sondes
Et on y meurt, O déesse, par centaines de milliers
On y crève en chantant, a tour de bras, a la pelle
Dans tes yeux somptuaires s’abîment les blesses
Au fond de tes pupilles se noient les immortels
Ils sont des éclats d’or et d’argent entre les feuilles
Des bouffées de chaleur dans le froid des forêts
Ce sont des phares que ces yeux, ainsi que des écueils
Rouges de l’écho des mourants amoureux qui crient comme des gorets.
Oui, c'est un poeme joyeux. Jovial, meme.
Premier poeme acheve en un mois. Un mois de notes permanentes et compulsives, de fragments et bribes, et un poeme acheve.
Rejouissez-vous, c'est un ordre.
mardi, juillet 01, 2008
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