Ma vue est brouillée:
Mes yeux sont comme des oeufs
Écrasés de visions.
Écarlate et mouillé
Mon visage haineux
Ne me ressemble plus en aucune façon.
Je suis las, mes jambes
(Que je n’ai peut-être plus)
Se dérobent sous mon poids
Et les bras m’en tombent:
Comme un arbre déchu
Je perds des bouts de moi
Vous me regardez tous d’un œil
Que je qualifierais de vil
S’il n’y avait pas tout au fond
Une peur de chevreuil
(Acculé), un éclair imbécile
Somme toute de bon ton.
Je sens qu’on me porte
Et pourtant mon cerveau
Tout encombré de voix
Ne comprend rien de la sorte
Et pensant être oiseau
Je pousse cuicuis et croas.
Nous nous traînons tous
Dans une fange que rien ne vient éclaircir
Une sombre merde en somme.
Je ne parle plus je tousse
Et quant a chanter je ne puis que vomir
Sous le coup du poids de l’homme.
O Esprit qu’est-ce que tu fous ?
Tes ouailles maculés d’ordures ménagères
N’attendent plus que toi.
Nous attendons nageant dans la boue
Ton étheréel cul et tes bonnes manières
Grouille O Esprit! On se noie ici bas.
Écrit en dix minutes, une des rares tentatives en vers libres dont je suis content. Je suis reconnaissant a Jean-Baptiste (qui ne lira pas ceci de si tot n'ayant pas l'intertoile ces jours-ci) de m'avoir remis Bukowski en tete.
Devinez quoi? Ca a commence comme un haiku...
(Devinette: Une référence a Brel se cache dans le texte ci-dessus. Saurez-vous le retrouvez?)
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5 commentaires:
je trouverai ! je trouverai !
Hé mec, il me faut un texte insouciant (dans le style champs élysées =) ) T'as pas ca sur toi?
Euh... tu peux prendre celui-ci si tu veux...^^
j'adore cui la
mais je trouve pas la ref à Brel :(
Ben facile !
"Ton étheréel cul et tes bonnes manières" !
...Leees bourgeois, c'est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus sa devient bête, disent-ils m'sieur le commissaire" :-)
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