mercredi, janvier 29, 2014

Déménagement

Lectrice, lecteur,

Après trois ans de négligence crasse, Worthless Poetry annonce enfin son hiatus de fait.

Mark Tapley écrit dorénavant sur metroniques.tumblr.com.

Venez-y nombreux et venez-y souvent.

Bonne lecture,
MTesq.

dimanche, mai 16, 2010

Loth


Gn 19 1-8

Vous êtes immenses et vous me faites peur
Vos cheveux sont du blé vos yeux sont des fleurs
Vos parures sont tissées de fil de rêve
O sycomores dont l'Eternel est la sève
Entrez
On me dit qu'une foule vient vous chercher
Ils ne vous trouveront pas je vais vous cacher
Je ne laisserai pas de tels impies
Défiler mes hôtes tant bénis

On les entend déjà qui hurlent dehors
Mais je jure que je préférerais la mort
A un tel sacrilège sous mon toit
Je vous le répète ils ne vous auront pas

O Sodomites prenez donc mes filles
Bien qu'elles soient plus moins nubiles
Elles sont encore tout à fait vierges
Et ce serait la moins infâme sacrilège

Tiens, prends-en une, et toi aussi, qui n'a qu'un oeil
Je vous permets de les trousser a même mon seuil
Commettez avec elle tout ce qui vous passe par la tête
Mais ne touchez pas a mes hôtes célestes.

samedi, mai 01, 2010

Hereafter

There will be
sunsets at all hours
and dawns on command
the heady scent of moonflowers
There will be songsanddancesandlaughter and
but dreamlessness

There will be
clouds to tread on
and rainbowcoloured sands
the moon to rest your feet on
There will be beautyandwisdomandpeace and
but dreamlessness

There will be
the milky way for a bed
and constellations for nightstands
aurora borealis but a pillow for your head
There will be sunshineandrosesandgoodwine and
but dreamlessness

There will be
leftovers for the dog
and sighs of satisfaction
blankets of autumn fog
There will be picnicsanddaysatthebeachandwalksintheforest and
but dreamlessness

If I do get a place in Heaven
I ask but to be given
the gentle cloak of night
for needles shards of starlight
and enough thread to weave a dream

Songecreux

Songecreux allait sous la glycine sauvage
Qui pousse au fronton des nuages
Dans ses yeux encor bleus
se reflétait la nuit
Qui comme un vin capiteux
Se diffusait en lui

Il rêvait à des mondes chimériques
Peuplé de tout un bestiaire magique
Et d'esprits malicieux
Et de déesses opalines
C'est à cela que rêvait Songecreux
En allant sous la glycine

Dans la pénombre vespérale
Il marchait d'un pas machinal
Et ses yeux voyaient sans voir
Des profondeurs sans fond
Creuser la langueur du soir
Au rythme de symphonies sans son

Rêve donc Songecreux tes rêves inutiles
Effleure le fond de l'éther hume les gaz volatiles
Laisse les pieds de ton âme t'emmener
Où jamais tes pieds ne t'emmèneront
Laisse ton génie familier
Te montrer ce qui n'a pas de nom

dimanche, avril 04, 2010

Après-midi d'un Faune (suite et fin)

Au plus profond de la forêt
Trône un faune un peu follet
Qui pâle et maigre et plein de poux
Rêve les rêves auxquels rêvent les fous.

Hirsute, hilare, irrationnel,
Plein de malice et d'hydromel
Il fait soupirer et gémir
Un misérable semblant de lyre

Et tente de chanter un peu,
Pour apaiser les moustiques fâcheux
Qui lui sucent sans cesse le sang
Et lui agacent les tympans.

O diptères féroces, chante-t-il,
Vous êtes cent vous êtes mille
Et je suis seul et sans défense
Contre vos sabres et vos lances

Laissez-moi donc chanter en paix
Les joies d'être seul en forêt
Joies, d'ailleurs, qui perdent leur lustre
Quand vous apparaissez, minuscules rustres!

Mais les moustiques, imperturbables,
Devaient trouver son sang agréable,
Car quelques heures après,
Son cadavre exsangue gisait au pied d'un cyprès.


Et une petite douceur pour Pâques. Que Mallarmé me pardonne...

mercredi, mars 31, 2010

The Slow Waves

O let me sleep
Let my mind wade in the shallows of the dreamtide
Let it utter wonders before me
Give me a lion to tame and a unicorn to ride
And a number of skies no matter how stormy
That I may go where there be dragons


Let me sleep
Let me bridge the chasm of night
With bright-eyed wonder
Let me pull down the veil of sight
That I may tear it asunder
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let me lie in the shade of the colourful trees
Let me listen to their whispered songs
Show me the things the blind man sees
Teach me the mute's secret tongue
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let me shake the boughs of chance
Let me reap the stories that drop
Let me dance a tender dance
With a raindrop
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let me use a poppy's petal as a sail
That I might glide upon the still oceans
of heaven Let me walk the unclear trail
Let me drink the troubled potion
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let the curtain of my eyelids
Fall before the stage of the world
That I may see the sylphids
That I may touch their moonlit curls
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let my breath sing of glorious three-faced ghosts
In the loneliness of my bed
Let me walk the muddied coast
Of the sea inside my head
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let me catch a glimpse of Jovedimarmoreon
Through a static haze
One-eyed-three-legged-woman-headed saurian
That exists only on Thursdays
That I may go where there be dragons

Let me sleep
Let Morpheus most merciful take me in his arms
He the butterfly-winged drunken magician
Let him tell me of spells and curses and charms
Let him grant me hallucination
That I may go where there be dragons

samedi, mars 27, 2010

Les Manes de nos Dignes Morts 2.0

Meme exercice:

Jeux de Foie

Experience:

J'ai tente de modifier la mise en page de Feux de Joie.
Puisque je n'arrive pas a reproduire mes mises en page plus esoteriques sur le blaugue directement:

Hardcore

Black Mariah Number One
Blotting out the burnt-out sun
Cackling Fakir on the roof
Spikes and swords and tiger's tooth
Fits of laughter in the middle of the street
Raw gums and bleeding feet
Shoot the bombs before they hit the ground
Get your stray bullets at the lost and found

Flaming hair in the Summer Twilight
Fresh air orgasm at the End of the Night
Break the heart before it beats again
Drown the pieces in acid rain

Art de la Fugue

Il faut attendre que tout soit calme
que la lune soit levée et le chien endormi
Et alors dans la trame
de la nuit a pas de fourmi
il faut y aller

Cela se fait au rythme des pas sur la route
Et du souffle délicat
du vent d'août
entre les doigts.

Cela se fait sans gloire
dans la pénible délicatesse du petit jour
en compagnie d'un café trop noir
et d'une lettre d'amour

Cela se fait avec une peur bleue
tapie au fond du ventre comme un loup acculé
avec la cigarette au coin des lèvres qui tremble un peu
et le coeur brûlé

Cela se fait sans colère
dans le baume du matin
en évitant les fondrières
et les terriers de lapin

Cela se fait sans se hâter
après tout il n'y a pas le feu
Cela se marie très bien avec une tranche de pâté
une entrecôte et du fromage bleu

Cela se fait sans traîner
On ne traîne pas quand on part pour de bon
Et puis sans se gêner
car enfin cela se fait avec passion

Cela se fait avec amour
sous le soleil aveugle de l'après-midi
Après tout on ne fait pas ça tous les jours
ni pour n'importe qui

Cela se fait dans la lumière du crépuscule
dans les sombres ruelles
d'une une ville inconnue
Dans l'odeur d'une chambre d'hôtel

Cela se fait en silence
quand tout redevient calme
et cela se termine par un tout petit pas de danse
ou une toute petite gamme.

Encore un poesme francois. Decidement je vous gate.

mercredi, mars 17, 2010

Il arrive que je rêve a tes yeux (ritournelle)

EDIT
La mise en page voulue se trouve ici:

Imaginary Parts of 'Z' / The Bellyscratch Whores

It’s so silent in the deserts of the mind
It’s so bloody cold out here.
The bleak white sun wounds the air
And bleeds rather than shines.

He’s so tired he can feel himself think;
And he’s been sitting here since God-knows-when,
It may have been a year, it may have been ten;
His hair is turning white; your eyes are turning pink
Unless I’m seeing things:
It’s easy to hallucinate
When all you have left are your eyes and your fate,
And one of them burns, and the other one stings.

Gathered here we are all bereaved
And cynical about it – some of the time.
We are starved for Literature and thirsty for Rhyme
But all we ever do about it is feel grieved
Or listen to midnight sighs, or both, or neither.
Thirsty as we are at the bottom of the well,
Vulnerable as we are beneath our shells,
Cold as we are at the bottom of the seether –
It’s all in our hearts, it’s all in our heads:
The world is full of love when the world is full of fear.
There are those who’ve never laughed and those who never shed a tear,
But they’re all the same to us, we’ve torn our brains to shreds.

We seek solace in the forgiveness of Time,
And therefore repeat, neverending, into its silken ear –
It’s so bloody cold out here,
It’s so silent in the deserts of the mind.

I find this a bit rambling and confused, but it is a worthy introduction to the Juvenilia, both in that sense, and in that it centers on some very common themes for me at the time. These themes were: blank page syndrome, and a generally bad opinion of so-called "literary" people. I never got round to choosing the most appropriate title, as each refers to a different theme in the poem. So I just left both.

Au fond de l'inconnu pour trouver du recyclable

J'interromps le programme habituel (par ailleurs de moins en moins régulier, je m'en excuse), pour expliquer les entrées a venir qui seront publiées, sous le label "juvenilia". Ces poèmes (tous en anglais, "Lunes" étant mon premier vrai poesme françois) datent d'avant la création de ce blaugue et étaient confines jusqu'à maintenant a un bout perdu de l'Entretoile, poemhunter.org (bon site par ailleurs). Ils ont été écrits entre 2004 et 2007, a Versailles, en Irlande, et a Pékin pour la plupart. Certains ont été utilise comme paroles lorsque je me prenais pour une rockstar, d'autres sont inchantables.
Quoiqu'il en soit, ces poèmes, de qualité variable, sont une partie importante de ce que je suis de plus en plus tente d'appeler mon oeuvre.

Change of pace O my two readers. The next few posts, under the label "juvenilia" are poems I wrote as a teenager in France, Ireland and Beijing (2004-2007). They are the beginning stages of my poetic work (which is by no means finished), and should be read with the indulgence aforded a 15 to 18 year-old. Some of them were used as lyrics when I was the raspy long-haired lead singer in a rock'n'roll band in high school. Others proved unsingable.
I have also put in this category some of my earlier English-language posts - Last Stop Said the Angel, the Crimson City of the North, etc. as they conform to the time period.

You be the judges.

Amour, gloire et beaute and may the Force be with you,
MT(esq)*